L’Ex Filanda représente une opportunité de réutiliser un contexte central, qui donne sur le complexe monumental du mur d’Aurélien, entre la basilique Saint-Jean-de-Latran et la basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem – densément peuplé, et confronté à un profond changement d’identité provoqué par l’arrivée récente de la ligne de métro C et de la station correspondante.

Le projet de requalification de l’Ex Filanda vise à amplifier la dynamique urbaine actuelle. En particulier, le projet soutient la redynamisation du Viale Castrense par l’introduction de fonctions collectives et d’activités ouvertes au public – co-working, espaces pour des événements, coliving, alimentation – capables de générer de nouvelles dynamiques urbaines et sociales.

Dans le cadre du projet, le sol est décliné en fonction de sa capacité à enclencher des cycles urbains vertueux, comme lorsqu’il est réservé à des activités d’agriculture urbaine, qui peuvent favoriser une série d’avantages collatéraux : la production de nourriture au sein de la ville, la réduction de l’effet d’îlot de chaleur, le ruissellement des eaux de pluie, les économies d’énergie liées à la réduction des déplacements conséquents.

L’idée de conserver, grâce à des travaux de récupération, les façades du bâtiment existant telles des fragments de son l’identité historique, sur lesquelles greffer un nouveau volume proportionnel à celui existant, souligne l’intention de faire coexister au sein de la même intervention deux temps différents, le passé et le présent.

On obtient ainsi un espace hybride, pas seulement en ce qui concerne les époques, poreux et perméable, où l’ancien côtoie le moderne, et où le privé s’intègre au public qui, avec le programme proposé d’espaces de coliving, de co-working et d’événements, favorisera la création d’une petite communauté à l’échelle locale, révélant de nouveaux comportements collectifs.